
Face à un adversaire valeureux qui a souvent fait ses preuves en compétitions africaines et terrassé plus d’une équipe de valeur, les protégés de Hassen Gabsi sont devant l’obligation d’assurer dans ce match aller afin de garder leurs chances intactes pour un deuxième round sans merci au Maroc.
Pour l’USBG, la rude empoignade pour le compte du 2e tour de la Coupe de la CAF cet après-midi avec Berkane n’a rien à voir avec la promenade de santé devant son modeste adversaire du premier tour, L’AS Police du Niger. Cette fois, l’obstacle à franchir pour déblayer le chemin vers la phase des poules en Coupe de la CAF est des plus difficiles et des plus sérieux. Passer sans encombre cet obstacle serait un bel exploit qui donnerait des ailes aux «Jaune et Noir» et les libérerait complètement pour les dures échéances à venir. Mais pour y arriver, il va falloir cravacher fort, jouer avec le cœur et les tripes et profiter largement de l’avantage d’être l’équipe qui reçoit, à défaut de l’avantage du terrain et du public puisque la rencontre se joue à Monastir, loin de l’arène du Stade du 7-Mars de Ben Guerdane. Car il faut le reconnaître et l’avoir bien en tête, la RS Berkane, qui est parvenue à monter sur le podium et à décrocher le précieux trophée en 2020, est un ensemble dur à cuire, nettement supérieur en individualités, en jeu collectif limpide et très efficace avec cet autre atout de taille que constitue cette longue et riche expérience des grands chocs au niveau africain. Hassen Gabsi sera confronté à un double souci : être très bon et bien vigilant derrière pour ne pas encaisser de but, et bien omniprésent, très actif et entreprenant devant et assez performant pour inscrire un bon score en vue de faciliter au maximum le match retour. Est-ce que son groupe a les moyens et sera au top niveau pour relever ce double défi de taille et arriver à la solution et la résolution de ce gros dilemme ? Principale interrogation à laquelle on ne peut avoir la réponse qu’au terme du dernier coup de sifflet de l’arbitre égyptien. Le bloc défensif, qui a perdu deux de ses piliers obligés de déclarer forfait, Gilles Bahia Dos Santos et Seddik Mejri, qui verra quelques remaniements et forcément changements de postes et de rôles, aura bien du pain sur la planche pour contenir la redoutable attaque de l’équipe marocaine.
Rester soudés
L’entrejeu, première barrière de sécurité, est encore à la recherche de la formule adéquate et n’est pas encore le compartiment-clé du dispositif. La ligne avant est à court d’arguments offensifs et connaît une forte pénurie en attaquants de couloir et de pointe capables de faire la décision par des prouesses et actions individuelles. Autant de handicaps qui préoccupent le troisième coach de l’USBG en 2 mois et qui expliquent cette instabilité du staff technique. Ce n’est pas pour autant une raison pour baisser les bras et ne pas y croire. Il faut se concentrer sur cette première manche en oubliant pour l’instant la bataille retour. S’en sortir avec un bon résultat avec un tel effectif pas très riche en éléments de valeur, et de surcroît réduit par quelques absences de taille, ne sera pas une mission aisée mais ce n’est pas une tâche hors de portée quand même. Avec beaucoup de solidarité, de volonté, de bravoure et d’abnégation sur le terrain et donc avec un bloc équipe bien soudé et un esprit de commando, tous ces handicaps peuvent être surmontés pour réaliser une bonne performance et prendre de court aussi bien prévisions défavorables et adversaire trop confiant et trop sûr de lui et de sa supériorité par son palmarès dans cette épreuve. A cœur vaillant, rien n’est impossible.